mardi 30 octobre 2007

Un aperçu de la collection :

Ces bijoux sont entièrement fabriqués sur place avec très peu de moyens !

Boucle d'oreilles en or 750/1000 :

Ces boucles d'oreilles sont massives, donc très lourdes. Elles sont soutenues par un petit ruban qui passe au dessus de la tête, caché par les cheveux.

Le fond de l'atelier :


Les bijoutiers sont très intéressés par un livre de bijouterie que je leur ai confié.

Forgeage :



Je genre de travail demande une certaine habitude, le marteau frappe à 5 mm des doigts !

Les voisins d'à coté :


Coulée du lingotin :


Fusion du métal :


Fonte du métal :


La majorité des tâches sont réalisées au sol. Les "forgerons-bijoutiers" sont des nomades sédentarisés depuis très peu de temps. Ils ont des méthodes de travail et un outillage parfaitement adaptés à leur errance.

Pesée des composants de l'alliagee.


Le maître des lieux, descedant d'une dinastie de "forgerons bijoutiers"


Journées des 28 et 29 octobre 2007


Départ Orly dimanche 28 à 21 heures avec 1 heure de retard. Arrivée à NOUAKCHOTT le lendemain à 3 heures 30 locale ( 1 heure de moins que PARIS ).

Après une courte nuit j’ai été présenté à un groupe représentant les artisans mauritaniens, qui tenaient congrès dans un grand hôtel.

Deux représentants de la Direction de l’Artisanat en Mauritanie, m’ont ensuite emmené visiter des ateliers de bijouterie. La chaleur commence à se faire sentir.

Dans le premier atelier, le maître des lieux, assis derrière une vitrine s’occupe du négoce. A côté, un maître artisan malicieux qui fabrique, avec 3 apprentis de magnifiques colliers en argent, composés de boules creuses finement décorés de touts petits grains de métal. Technique autrefois très utilisées à l’époque des pharaons. Ces colliers sont ensuite dorée à l’or fin. Il semble que l’or soit dissout dans du cyanure et se trouve précipité sur l’argent, parfaitement nettoyé et immergé dans le liquide.

J’ai rencontré des gens extrêmement motivés, passionnés et chaleureux.

Premier constat : un savoir faire extraordinaire mais pas assez valorisé à mon sens, de par l’absence de poinçon de garantie nationale, certifiant le bon aloi du métal et le manque de mise en valeur des bijoux réalisés, présentés au milieu d’un innommable bric à brac hétéroclite et bigarré.

Une solution serait peut-être de créer des vitrines valorisant le savoir faire des meilleurs artisans dans grands les grand hôtels.

Pendant que je rédige ces quelques lignes, au frais à l’auberge J.M.C., Mamadou m’apporte régulièrement un excellent et bouillant thé à la menthe.

J’ai aussi été fasciné par la visite du deuxième atelier. Sur une place de sable, ici le sable, très fin, est partout, un petit et vieux bâtiment en longueur se décroche. Les grands volets, rabattus sur les murs laissent apparaître des dessins naïfs de bracelets et colliers. Les artisans travaillent à même le sol, comme le faisaient leurs ancêtres. Ici un tout petit tas de braises rougeoyantes à demi enterré dans le sable et attisées par un ventilateur à main de forge. L’ouvrier fond le métal pour en faire de petits lingotins. Là un autre, une petite enclume enfoncée dans la terre, forge le métal…

J’ai la conviction qu’il faut absolument préserver cet atelier, qui a su garder une façon de travailler ancestrale et qui mérite le détour !

lundi 22 octobre 2007

Origine du projet.




Après 44 ans de cotisation au régime ordinaire, j'ai le privilège de pouvoir, un peu avant l'âge de 60 ans, cumuler le statut de retraité tout en conservant une activité artisanale. Les fins de mois devraient être plus faciles et me permettre de me faire plaisir.

J'ai ainsi répondu à un appel de candidature du COSAME pour une mission bénévole en bijouterie à NOUAKCHOTT, destinée à épauler trois ateliers locaux de bijouterie .

J'ai la chance d'avoir été choisi. Je pars le 28 octobre 2007 pour la MAURITANIE pour une durée de trois semaines.

Je suis vacciné de partout, visa en poche, muni d'une pharmacie pléthorique, je prépare ma valise en attendant le jour du départ avec fébrilité et angoisse mélangées.